Développement de nouvelles technologies pour le traitement in-situ de polluants émergents : de l’échelle laboratoire à la commercialisation en passant par les phases pilotes
La commission a fait salle comble pour la présentation d’Aurélien TRIGER et Kris MAERTEN de la société REGENESIS sur la démarche utilisée pour mettre au point une technique capable de traiter les substances émergentes que sont les PFAS (substances poly- et perfluoroalkylées). Ces familles de polluants émergents récalcitrants, hydrophobes et lipophobes, sont largement répandues dans l’environnement bien que peu traitées dans le contexte actuel alors que la seule recommandation sanitaire existante est relativement faible (concentration de 70 ng/L [US EPA]).
Les résultats d’essais laboratoires, pilotes puis les premières applications commerciales ont démontré la faisabilité technique des solutions proposées, telle que l’injection de charbon actif colloïdal. La pérennité et durabilité de ce procédé reste cependant à démontrer compte tenu de son effet de « stabilisation » des PFAs par adsorption.
A noter qu’il s’agit bien là d’un traitement de finition à envisager dans des contextes géologiques et hydrogéologiques bien spécifiques, pour stabiliser un panache contaminé dans les eaux souterraines une fois que la source a été traitée et désactivée.
A venir le 23 janvier 2020 à Paris : Etat des lieux de la reconversion des sites pollués et perspectives. Ce colloque a pour objet de dresser un état des lieux de la reconversion des sites pollués et de présenter ses perspectives d’évolution. Il fera un premier bilan 5 ans après la parution de la loi n°2014-366 du 24 mars 2014, dite ALUR, et de l’appropriation de cette dernière par les acteurs économiques du réaménagement et de la construction sur d’anciens terrains pollués, généralement d’anciens sites industriels (ICPE).